Bonjour Abderrazak,

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Je suis allé passer quelques jours au Maroc entre Noël et le jour de l’an, chez des amis de Marrakech et à Ouarzazate pour marcher jusqu’à l’oasis de Fint.

Le dernier jour de mon séjour, on m’a prêté une bicyclette et je me suis baladé, un peu partout, dans la médina, dans la palmeraie, vers le jardin d’Aguedal, à un moment dans cette journée je cherchais un endroit de paix pour me poser et écrire.

Alors je me suis souvenu du panneau que j’avais vu dans la palmeraie le matin indiquant le musée de la palmeraie, je ne suis pas très musée mais mon intuition m’y a mené. J’y ai été très bien accueilli et surtout j’ai compris que mon intution avait été bonne, bien sûr que le musée de la palmeraie allait être un endroit de paix pour moi.

Puis j’ai visité l’exposition et me suis arrêté longuement devant cette photo là qui m’a saisi. Parce que c’est une photo urbaine et que je cherchais depuis quelques mois une photo urbaine, sans trouver. En voyant celle-ci j’ai compris pourquoi je ne trouvais pas : urbaine oui mais avec des gens dedans, bien sûr. J’aime les gens, les autres, et les voir comme cela seuls ou en couple ou a trois, sans les connaitre, m’a plu ; avec cette lumière de fin de journée (c’était peut être le matin mais je préfère me raconter que c’est la fin de journée) qui me raconte tellement de choses lorsque je ne suis pas chez moi et que j’assiste à la fin d’une journée ordinaire dans une ville qui n’est pas la mienne. Il y a alors une atmosphère que je ne connais pas et qui me plait et m’émeut. Vous le savez sans doute c’est difficile d’être étranger sans être touriste, le système économique a fait beaucoup de mal au voyage, à la rencontre. Alors peut être la pénombre de ces moments là me fait me sentir plus proches des habitants des villes que je visite.

J’aime cette photo, j’aimerais qu’elle soit accrochée dans mon salon parisien.

Est-ce une photo argentique ? L’avez vous déjà vendue ? Avez-vous envie de m’en vendre un tirage ou de me vendre le fichier afin que je fasse moi le tirage ?

Après avoir visité cette exposition, je me suis installé au fond du jardin et j’ai pu écrire paisiblement presque jusqu’à la fermeture du musée. Votre formidable hotesse (c’était le samedi 29 décembre) m’a servi un thé puis m’a donné vos coordonnées en m’expliquant que vous étiez à l’origine de cet endroit.

J’ai terminé ma journée en allant voir à quoi ressemble ce nouveau quartier de gueliz, à vélo, c’est à ce moment que j’ai vu la ville passer dans la pénombre que je décrivais plus haut, comme j’aimerais revivre encore souvent cette sensation que je peine encore à décrire aussi joliment qu’elle me rend heureux.

Je suis heureux d’avoir pris le temps de vous écrire cela, bonne journée Abderrazak et comme c’est le moment de l’année où on le souhaite, je vous souhaite une belle année, une année d’accueil.

Frédéric Aublé.