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Le numéro 11 du magazine "jardin du maroc" vient de paraître

Abderrazzak Benchaâbane | 10/01/2009 | Jardins du Maroc
Jardins d'Al Andalus

O gens d'Al-Andalus ! Vous êtes bénis de Dieu
Avec votre eau, votre ombre, vos rivières et vos arbres
Le jardin du paradis n'existe que dans vos demeures
Et si je devais choisir, je me contenterais de celui-ci.
Ne croyez pas que vous entrerez demain dans le feu éternel
on n'entre pas l'enfer après avoir vécu le paradis

Dans ces vers, le poète andalou Ibn Jaya, plus connu par son surnom, Le Jardinier, compare l'Espagne musulmane au jardin du paradis:
Les princes et rois d'Al Andalous, toutes époques confondues, ont accordé une large place au jardin lors de la fondation des cités et des ensembles palatiaux.
Agronomes et agriculteurs passionnés, les Arabes étaient porteurs d'un savoir encyclopédique et ont été en même temps passionnés par l'observation et l'étude de la nature. Plusieurs noms se sont faits distingués pendant l'époque médiévale par la qualité de leurs travaux scientifiques. Ibn Wafid, le premier à être traduit en latin, dont le traité d'agriculture date de 1068 ; Ibn Bssal, qui travaillait dans un jardin expérimental pour le roi Al-Ma'mun, à Tolède, et dont l'oeuvre sera traduite au XIIIème siècle ; Ibn Luyun, le plus connu, Grenadin du XIVème siècle qui dans son Traité d'agriculture décrit parfaitement comment doit être jardin ; ou encore le botaniste anonyme de Séville, auteur d'un livre de matière médicale contenant un système de classifications de végétaux qui annonçait celui de Linné. Les renseignements contenus dans ces traités sont très précieux en ce qui concerne les plantes utilisées, l'organisation du jardin, les systèmes d'arrosage, les rotations des cultures et, en général, l'expérimentation agricole et botanique qui s'étend dans l'Andalousie.
A la même époque, les arabes introduisirent en Andalousie de nombreuses espèces végétales inconnues jusqu'alors en Europe.
Ainsi le narandj, l'orange amère, a été cultivé dans la péninsule et utilisé dans la fabrication des parfums, des friandises et des confitures. La culture du palmier dattier se développe - de vastes palmeraies sont plantées à Elche.
Parmi les autres arbres plantés dans les jardins, signalons l'oranger, le citronnier, le laurier, le palmier, le grenadier, le mûrier, le poirier, le pommier, le néflier, le figuier, l'olivier, l'arbre de Judée, le peuplier ainsi que des conifères comme le cyprès, parmi les arbustes et les herbacées : le myrte, le buis, le ciste, la lavande, le laurier-rose, le romarin, le lierres le chèvrefeuille, la glycine, la vigne vierge, les jasmins blanc et jaune ; l'acanthe, le narcisse, la violette, la giroflée, le lys, la rose, l'iris, le safran et le géranium. Parmi les plantes aquatiques, le nénuphar est sans doute l'espèce la plus importante.

Grâce à ces enrichissements floristiques et à la maîtrise des techniques d'irrigation Al Andalous a été un lieu d'expérimentation et de création pour les jardiniers qui nous ont légué des jardins Chargés d'histoire. De Grenade à Séville, de Malaga à Cordoue, "Jardins du Maroc, jardins du monde" vous invite à découvrir dans ce numéro les splendeurs des jardins d'Al Andalous.

L'eau a joué un rôle fondamental dans le choix du site de la ville de Fès, Ses fondateurs ont voulu d'abords s'assurer de son abondance avant de bâtir la ville qu'il dotèrent de palais, de mosquées, d'écoles, de fontaines, de jardins

Idris 1er a étudié cette question très profondément. Avant toute chose, les ressources hydrauliques doivent faire l'objet de sérieuses recherches. Les hommes de son entourage et plus particulièrement Omaïr a parcouru à dos de cheval toute la plaine du Saïs jusqu'à parvenir aux sources de l'Oued Fès. Cela se passait en 172 de l'hégire (788-789 JC).

Abi Zar', un chroniquer du XIVème siècle fut frappé par l'abondance de l'eau à Fès "Mille ruisseaux qui …arrosent les rues, les places, les jardins, les parterres, font tourner les moulins".

Tout au long de son histoire, les bâtisseurs de la ville de Fès l'on imaginé comme une cité-jardin et chaque demeure fut dotée d'un ou de plusieurs espaces de verdure et de vasques où coule une eau limpide et fraîche.

Avec le temps, les sources ne se sont pas taries mais plusieurs puits et sondages ici et là sur toute la plaine du Saïs ont commencé à privé la ville de Fès de son eau de surface dont elle jouissait jadis. Malgré cette nouvelle situation hydraulique de la ville, quelques amoureux de la nature et des jardiniers déterminés continuent et à créer, restaurer et entretenir des jardins publics et privés qui constituent aujourd'hui pour la ville de Fès un patrimoine écologique d'une valeur inestimable mais qui reste fragile.
Certains de ces amoureux de la nature nous ont ouvert leurs cœurs et fait découvrir des jardins jalousement gardés derrière des hauts murs.

La ville, a son tour, fait un effort pour sauvegarder et entretenir des jardins publics pour le bonheur des Fassis et rendre la visite de ces parcs et jardins agréable.

"Jardins du Maroc, Jardins du Monde" a poussé les portes de ces jardins et vous en livre son regard sur le patrimoine écologique de la capitale spirituelle du Maroc.






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