
Jacques Majorelle
S'intégrant à la fois à la communauté européenne et au milieu arabe, il est reçu quelques mois après son arrivée par le Pacha et devient rapidement l'une des célébrités locales. Très vite, il sait que ce pays sera le sien. Dans les différentes expositions organisées au Maroc et en France à partir des années 1920, il s'impose comme " le peintre de Marrakech " puis comme " le peintre du sud marocain ". <br /><br />Subjugué par la lumière, les odeurs, les lieux, il veut témoigner de l'authenticité des habitants de la ville, saisir leur quotidien, peindre les marchés, les souks, décrire cette activité incessante qui l'enchante. <br /><br />Dès 1921, il entreprend des expéditions dans l'Atlas. Là encore il est ébloui par les paysages somptueux, fasciné par l'architecture des palais, intrigué par la vie féodale des villages, de ces montagnes encore inviolées. <br /><br />Les Kasbahs de l'Atlas qu'il semble vouloir peindre à l'infini constitueront l'un de ses thèmes majeurs et lui permettront de réaliser quelques unes de ses plus belles compositions. <br /><br /><div style="MARGIN-LEFT: 12px; BORDER-LEFT: #c4c4c4 1px solid"><div style="MARGIN-LEFT: 3px">" Il y a ici des scènes d'un tel réalisme qu'on oublie son époque et soi-même et qu'on se laisse vivre en plein Moyen-Age ", écrit-il au cours de l'un de ses voyages. </div><div style="MARGIN-LEFT: 3px"></div><div style="MARGIN-LEFT: 3px">C'est en explorateur qu'il sillonne ces contrées et c'est l'âme de tout un peuple qu'il veut approcher dans ses tableaux qui vont bien au-delà des simples scènes de genre. Son œuvre va ainsi révéler l'existence des villages perdus de l'Atlas et de leurs grandes architectures de terre. </div><div style="MARGIN-LEFT: 3px"></div><div style="MARGIN-LEFT: 3px">" Que celui-ci [Majorelle] peigne (…) les souks de Marrakech (…) ou les Kasbahs féodales du sud du désert, toujours il réalise, dans une forte synthèse décorative, bien qu'avec une préciosité de miniaturiste persan, la vérité profondément observée et repensée du pays qui le passionne ", écrit Camille Mauclair dans Le Figaro, en mai 1932.</div></div>